vendredi 5 septembre 2008

Supplice


Je veux que tu imagines que d’un geste lent je défais un à un les boutons de ton chemisier, en prenant soin de ne point effleurer ta peau. Le froissement de la soie qui découvre tes épaules est un appel dans la nuit.

Mon regard planté dans le tien, je laisse mes doigts flotter à quelques millimètres de toi, surtout ne pas te toucher, juste sentir ta présence, la fraîcheur de ta peau.

Puis tout aussi lentement mon index s’approche de ton sein, juste une petite touche, pas plus.
Ta peau se hérisse, pourtant il ne fait pas froid, je joue avec les petits poils fins, minuscules, juste pour exciter le derme et faire naître chez toi un frisson de désir.

Puis ma bouche, souffle doucement jusqu’au creux de ton cou un flux humide, comme l’alizé des îles. Je laisse courir ce zéphyr entre tes seins, il dévale cette vallée en te faisant soupirer d’aise.
Je pointe ma langue au creux de ton nombril, là encore ta réaction est immédiate, ton ventre s’avance pour en demander encore plus, je n’insiste pas, et passe à autre chose.

Mes dents retournent chercher le lobe de ton oreille, petit pincement, comme le bec d’un oisillon.
« Ne bouge pas ! » Je t’intime l’immobilisme le plus total, sous peine de …..

Je veux continuer ce jeu jusqu’à ce que, à bout, tu m’implores de cesser.
Mais rien n’y fera, le supplice continuera selon mon bon vouloir.

Maintenant, je m’éloigne un peu, pour te regarder, interdiction de bouger, pas encore.
Tu es là devant moi, partagée entre une pudeur nouvelle, tes bras, tes mains cherchant à dissimuler tes formes à mon regard, et la volonté de t’offrir intégralement.

Mon regard acéré ne manque pas un détail, j’observe le grain de ta peau le moindre de tes gestes, le plus petit frémissement. Tu te sens encore plus nue, à ma merci, sans défense.
J’apprécie ce moment où tu parais si fragile, j’ai envie de te prendre dans mes bras, te réchauffer, te protéger, te serrer très fort, me fondre en toi.

Je sais que tu en as envie aussi, viens tout contre moi et restons à savourer cet instant hors du temps.


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